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Le 14 mai 1941, suite à une convocation administrative (sur un document de couleur verte) pour un soi-disant examen de leur situation, 3700 hommes juifs étrangers sont arrêtés à Paris. Internés dans plusieurs lieux de rassemblement (le gymnase Japy, la caserne des Minimes, la caserne Napoléon, la caserne des Tourelles…), ils sont ensuite conduits à la gare d’Austerlitz, pour être transférés dans les camps d’internement du Loiret, à Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Pour rappeler cette première arrestation de Juifs à Paris sous le régime de Vichy, plusieurs plaques commémoratives sont dévoilées ces jours-ci à l’initiative de la mairie de Paris.

Nous avons assisté (11 mai 2021) au dévoilement de deux d’entre elles, au 12 rue de Béarn (Paris 3e) et au 4 rue Lobau (Paris 4e) en présence de Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris chargée de la mémoire et du monde combattant, et de Ariel Weil, maire de Paris-Centre. Notre amie Rachel Jedinak (sur la photo avec Laurence Patrice et Ariel Weil) a livré le récit de cette journée du 14 mai 1941, où malgré l’insistance de sa femme de ne pas répondre à cette convocation, son père a préféré se présenter à la caserne des Tourelles pour ce qui aurait dû être une formalité administrative. Il a été arrêté et interné à Beaune-la-Rolande, puis déporté sans retour un an plus tard à Auschwitz. La fiche d’internement des internés des camps du Loiret indique la cause de leur arrestation : « En surnombre dans l’économie nationale ». Le 14 mai 2021 seront inaugurées deux nouvelles plaques au gymnase Japy (11ème) et à la gare d’Austerlitz (13ème)